Du 10 au 13 octobre 2025, la Plage du Peuple de Goma a accueilli la première édition de l’ambitieux Festival Social du Kivu (FESKI). Sous le thème accrocheur « Artisan de la paix, le Kivu se raconte autrement » cette première édition a réuni plus de 40 artistes venus des quatre coins du Kivu, porteurs de voix, de rythmes et de rêves.
Une scène pour panser les plaies
Dans une région marquée par des années de turbulences, le FESKI s’est imposé comme un souffle nouveau. Pensé comme un espace de guérison psychosociale, le festival a offert aux Gomatraciens un moment de répit, de communion et de célébration. L’objectif était clair : redonner le sourire, réconforter les cœurs et raconter le Kivu autrement.
La scène, dressée face au majestueux lac Kivu, a vu défiler des talents qui ont électrisé les foules. Bargoss, Afande Ready, Sisco Raggar, Stino Lançart, Mwalimu Lameck et ses Gangs ont enflammé les cœurs, et Ira Irene, avec sa douceur a suspendu le temps d’un chant clair et puissant.
Mais c’est Bargoss, l’enfant prodige de Goma, qui a marqué les esprits lors de la soirée de clôture. Son évolution sur la scène plutôt anodine a transcendé les limites du spectacle pour devenir un véritable moment de communion.
Des débuts hésitants, une fin triomphale
Le premier jour du festival n’a pas été exempt de défis techniques : retards dans la programmation, problèmes de sonorisation… Mais l’équipe organisatrice a su redresser la barre avec brio. Dès le deuxième jour, l’ambiance s’est installée, les lumières ont embrasé la nuit, et les artistes ont pris le relais pour faire vibrer Goma.
Le Kivu s’est raconteé « autrement »
Au-delà de la musique, le FESKI a été un espace de narration collective. Les artistes, humoristes, TikTokeurs et conteurs ont partagé des récits de résilience, d’amour et de paix. Le public, nombreux et enthousiaste, a répondu présent, prouvant que l’art peut être un vecteur puissant de transformation sociale.
Amani Lugero
